Les autobus à plate-forme parisiens

Pour tous les vieux Parisiens, l’autobus à plate-forme reste un souvenir d’enfance ou de jeunesse dont l’image ne s’est pas ternie malgré les années. Combien d’entre eux n’ont-ils pas attrapé au vol un autobus coincé dans la circulation sous le regard réprobateur mais aussi complice du receveur ? C’était le Paris des années 1950/1960. Nostalgie.

L’autobus à plate-forme à entrée axiale fit son apparition dans Paris vers 1908. Conçu par la Compagnie Générale des Omnibus (CGO), il devait « gommer » les défauts des omnibus et autobus à impériale. Ceux-ci, en effet, très « hauts sur pattes », possédaient un fort ballant et pour le réduire, étaient équipés d’une suspension très dure. Cette dernière était particulièrement inconfortable surtout sur les pavés en pierre ou en bois de Paris. L’autobus à plate-forme emportait un nombre identique de passagers (trente-cinq places assises) à celui à impériale mais disposait d’une suspension beaucoup plus souple, améliorant largement le confort des passagers. Le premier autobus à plate-forme dont la silhouette fut familière aux Parisiens jusqu’en 1971 fut le Brillié-Schneider PB 2, suivi en 1911 du P3 d’une capacité moindre (trente places assises). La caisse en bois avec un toit protégeait les passagers des intempéries contrairement au mécanicien (chauffeur), qui était à l’air libre.
En 1911, apparut l’autobus De Dion-Bouton DA d’une capacité de trente et une places assises. En janvier 1913, la circulation des omnibus (à traction hippomobile) fut interdite dans Paris, faisant la part belle aux engins à traction mécanique (autobus, tramway).

Vous avez dit Omnibus ?
Stanislas Baudry, originaire de Loire-Atlantique, créa à Nantes en août 1826 un service de voitures qui reliait le centre de la ville au quartier de Richebourg où il possédait un établissement de bains, ceci afin d’attirer la clientèle. Les voitures avaient pour point de départ la place du Port-au-Vin et plus précisément devant la boutique d’un chapelier du nom de Omnes. Ce dernier avait écrit sur son enseigne « Omnes Omnibus » ou Omnes pour tous. De ce fait, les usagers des voitures Baudry prirent l’habitude de les appeler Omnibus.
Le nom est resté !

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