La blessure de la honte. Greffes, prothèses… la Grande Guerre a constitué un véritable laboratoire pour la médecine. Si ce conflit a permis de grands progrès en chirurgie réparatrice, les médecins se sont trouvés dépourvus face aux blessures mentales, psychiques des soldats. Avec une question importante : réelle blessure mentale ou simulation ? Les autorités militaires ont longtemps refusé de reconnaître les troubles psychiatriques des combattants. Pourtant, les raisons à ces “blessures” ne manquaient pas : bombardements intenses, peur d’une blessure ou de la mort sont parmi les explications les plus données. Mais il y en a d’autres comme l’épuisement physique (fatigue, manque de sommeil, rythme de veille, marches forcées…) sans oublier l’exposition à certaines toxines comme les gaz. À cela, on peut aussi ajouter l’épuisement moral (risque de mourir, obligation d’obéir à des ordres jugés inappropriés etc.). Si les médecins, psychiatres ont été – il faut le souligner – bien souvent impuissants pour soulager voire guérir ces soldats, ces derniers ont été fréquemment montrés du doigt l’Armistice venu, leur folie étant considérée comme une honte à la Patrie. Jean-Pascal Soudagne, rédacteur en chef.
Sommaire
Février/mars/avril 2023
Éphémérides, par Rémy Porte
Chronique, par Rémy Porte
Actualités
L’échec de l’offensive de Souvla et l’évacuation des Dardanelles, par Jean-Pascal Soudagne
La France et la Syrie autour de la Grande Guerre, par Rémy Porte
La campagne de Cilicie d’après le témoignage d’un officier de l’armée française, 1919-1921, par Franck Segrétain
Les soldats montrés du doigt : les traumatisés psychiques, par Jean-Pascal Soudagne
Le saviez-vous : la carte postale, par Jean-Pascal Soudagne
Un monument aux morts : Clermont-Ferrand, par Jean-François Krause
Félix Vallotton, peintre de guerre, par Christine Roubert
Publications
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