La capitulation de Sedan (2 sept 1870)

Dans le déroulement de la guerre franco-allemande de1870-1871, la défaite de l’armée française à Sedan intervient le 1er septembre 1870, moins d’un mois et demi après la déclaration de guerre. Depuis le début du conflit, la conduite des opérations apporte de multiples surprises aux dirigeants de deux armées et aux opinions publiques françaises, allemandes et européennes. Rien ne se déroule comme on aurait pu le prévoir. La France de Napoléon III se retrouve seule et isolée. Au lieu de se battre sur le Rhin, les combats se déroulent sur le territoire français facilement envahi par les armées prusso-allemandes. Alors pourquoi cette rencontre de Sedan ? Pourquoi cette victoire éclatante des armées d’invasion ? Pourquoi, malgré son ampleur et son retentissement, cette victoire n’a-t-elle pas été aussi décisive qu’on aurait pu le penser dans l’immédiat ? En effet, Sedan se déroule dans le temps court, c’est une bataille d’une journée dans une guerre, qui s’est prolongée encore cinq mois jusqu’à la capitulation de Paris survenue le 27 janvier 1871.

Dossier réalisé par François Roth, Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Lorraine

Avant la déclaration de guerre, du côté prussien comme du côté français, rien ne semblait désigner la ville de Sedan et sa vieille forteresse inadaptée à la guerre moderne comme le lieu d’un combat décisif. Pourquoi deux armées, l’une française et l’autre allemande, se sont-elles retrouvées face à face autour de Sedan le 1er septembre 1870 ? Un pur hasard ou le produit d’un enchaînement fatal ? Dans aucun projet militaire ne figurait le nom de Sedan. C’est pourquoi il faut chercher les raisons de cette rencontre encore imprévisible en juillet 1870 dans le déroulement des opérations militaires qui ont suivi le déclenchement du conflit. L’invasion de la France Au début d’août 1870, les forces françaises qui se concentrent à la frontière de l’Est en vue de s’avancer en Allemagne jusque dans la vallée du Rhin, sont réparties en deux armées principales : l’armée d’Alsace, confiée au maréchal de Mac Mahon, et l’armée du Rhin, la plus nombreuse, dont Napoléon III qui s’est installé à Metz a pris lui-même le commandement. Après avoir constaté le désordre de la mobilisation, l’impréparation de ses troupes et l’isolement international de la France, NapoléonIII renonce à entrer en Allemagne.

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