Le maréchal Bessières : le bayard de la grande armée

Napoleon 1 - Marechal BessieresComparer le maréchal Bessières à Bayard peut paraître présomptueux, mais il n’en est rien. À son époque, Bessières fut un chevalier au sens propre du terme tant il en avait l’attitude, l’âme aussi, et l’Empereur l’avait parfaitement jugé en le comparant au célèbre capitaine de François Ier.

Jeune garde royal, fidèle à ses engagements, il mettra un point d’honneur à protéger la famille royale lors de l’invasion des Tuileries le 10 août 1792. Par la suite, il fera allégeance à Bonaparte puis à l’Empereur. Seule la mort le déliera de son serment.

Bessières avait l’estime de l’Empereur, ce qui était rare. Compagnon de la première heure en Italie, il saura par ses fougueuses charges se faire remarquer par le général Bonaparte. En Égypte sous le commandement de Murat, il usera avec intelligence de la maigre cavalerie qu’il avait à sa disposition. De retour en France, avec Lannes, il mettra sur pied la Garde des consuls, puis la Garde impériale dont il commandera toujours la cavalerie. Présent à toutes les batailles de l’Empire, il secondera efficacement l’Empereur, même en son absence comme à Medina del Rio Seco où il infligera une sévère défaite aux Espagnols. À Essling en mai 1809, avec Lasalle, Nansouty, Espagne, il épuisera sa cavalerie par des charges qui permettront aux divisions françaises de se replier sur l’île Lobau.

Bessières était aimé de ses soldats et respecté de ses adversaires. Il avait du coeur et était profondément croyant. Opposé à Lannes, il se rendit pourtant à son chevet quand celui-ci fut grièvement blessé à Essling. Il se distingua particulièrement en Espagne et en Russie et mourut en 1813. L’Empereur regretta de ne pas avoir eu Bessières à ses côtés à Waterloo car, selon lui, il aurait décidé de la victoire avec sa cavalerie. Quelle aurait été l’attitude de Bessières au lendemain de Waterloo ? Aurait-il prêté allégeance à Louis XVIII ou se serait- il retiré sur ses terres ? Délié de son serment envers l’Empereur du fait de son abdication, fidèle à ses serments et mettant un point d’honneur à les respecter, il n’est pas certain que Bessières se serait rallié à Napoléon à son retour de l’île d’Elbe. Le destin en a décidé autrement.

Marc Cornet a fait du Premier Empire sa période de prédilection. Lui-même militaire dans l’armée de terre puis dans la gendarmerie, il étudie cette glorieuse période et notamment les grands personnages qui gravitaient autour de l’Empereur. Biographe du maréchal Grouchy, il s’intéresse ici au maréchal Bessières qui, avec Murat et Grouchy, fut l’un des plus fameux cavaliers.
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