Napoléon 1er – La cavalerie de Murat d’Austerlitz à Lübeck

Par décret du 22 décembre 1803, le Premier Consul ordonne de considérer les cavaleries lourde, légère et de ligne comme trois armes différentes. À chacune d’elles est attribué un rôle théorique bien défini. Si la cavalerie lourde est destinée à enfoncer une ligne, la légère, constituée des hussards et des chasseurs, doit être essentiellement utilisée pour les reconnaissances et la poursuite de l’ennemi. Les dragons de la ligne peuvent appuyer les uns ou les autres. Ainsi, au cours des premières années de l’Empire, sous la conduite de chefs prestigieux comme Murat, Lasalle, Milhaud, Klein ou Bourcier, hussards, chasseurs et dragons se distinguent dans des chevauchées victorieuses après les légendaires victoires d’Austerlitz, Iéna et Auerstaedt. Si celle de 1805 est interrompue assez rapidement par un cessez-le-feu, celle de 1806 peut être considérée comme un cas d’école.

par Vincent Rolin, spécialisé en histoire militaire des deux empires, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Les aides de camp de Napoléon et de ses maréchaux (Soteca, 2004) et Les hussards (Soteca, 2009).

Après Austerlitz, jamais l’armée française ne s’est trouvée dans une situation aussi favorable pour entamer la poursuite. Plusieurs divisions d’infanterie sont en effet quasi intactes après la bataille et la réserve de cavalerie de Murat est très peu éprouvée. C’est donc une véritable petite armée qui peut se lancer aux trousses des Austro-Russes. Pourtant, les Français perdent le contact avec leurs adversaires dans la nuit du 2 au 3 décembre et Napoléon tarde à donner ses ordres. Vers 4 h du matin, le prince de Liechtenstein, envoyé par l’empereur d’Autriche, parvient aux avant-postes du corps du maréchal Bernadotte, afin de négocier un armistice. UN GALOP D’ESSAI En position de force, Napoléon cherche à gagner du temps et propose de rencontrer l’empereur François II le 4 sur la route de Göding. Aussitôt, l’aide de camp de l’Empereur, le général Bertrand, est envoyé sur cette même route avec pour objectif de repérer le gros de l’armée alliée en retraite. Deux escadrons de la Garde l’accompagnent, bientôt rejoints par le 8e hussards et le 21e dragons. Dans le même temps, Napoléon donne des ordres pour organiser la poursuite de l’ennemi, Murat et toute sa cavalerie en tête (…)

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